Wave Library
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.
Wave Library

Forum Test
 
AccueilAccueil  Dernières imagesDernières images  RechercherRechercher  S'enregistrerS'enregistrer  Connexion  

 

 MASTERPIECE OF THIS SHUFFLED DEATH

Aller en bas 
AuteurMessage
Wave
Admin
Wave


Messages : 25
Date d'inscription : 04/12/2009

MASTERPIECE OF THIS SHUFFLED DEATH Empty
MessageSujet: MASTERPIECE OF THIS SHUFFLED DEATH   MASTERPIECE OF THIS SHUFFLED DEATH EmptyDim 30 Oct - 23:22

MASTERPIECE OF THIS SHUFFLED DEATH.
Âmes des limbes, commencez votre chef d'oeuvre sanglant...

      « - Farce ou friandises ! »


    Le gamin ouvrit largement son sac en forme de citrouille dodue alors que la vieille mégère debout devant elle laissa échapper un vulgaire suçon moisi dans son coffre à bonbons pour ensuite éternuer au-dessus de la tête de l'enfant. L'intéressé grimaça de dégoût en fixant le menton allongé de la vieillarde puis resta longuement devant l'entrée, pensant qu'elle allait revenir avec d'autres sucreries. La septuagénaire le dévisagea de ses yeux verts olive en soupirant d'impatience.


      « - File petit, je n'ai rien d'autre !
      - Mais...
      - File j'ai dis ! »


    Sa main rugueuse écaillée de femme âgée pris la poignée arrondie de la porte pour ensuite ramener celle-ci vers elle d'un geste brusque. Le portier claqua d'un coup sur le cadre de l'entre, faisant ainsi sursauter le garçon. Celui-ci afficha une expression allant au-delà de la déception alors que sa mère hurlait son nom au loin.
    Le môme fit demi-tour tout en faisant virevolter sa cape noire de vampire à travers le vent. Il sautilla d'une marche à l'autre en descendant puis arriva devant le portique arrière de la petite voiture. Il l'ouvrit et dropa son havresac de confiseries au fond de la banquette usée. Il posa son pied droit sur le plancher de l'automobile quand son ouïe distingua soudainement un bruit frissonnant. C'était un petit gémissement glaçant, silencieux, presque muet, un couinement irréel, quelque chose qu'il n'avait jamais entendu. Il remit son pied sur l'asphalte de la route et se retourna d'un coup, balayant l'espace nocturne qui l'entourait. Il se mit à trembler en s'accotant contre le véhicule rouillé
    . Mreeoouu... Le murmure, plus fort cette fois, le pris par surprise, le poussant à se précipiter d'une enjambée maladroite dans la berline.
    La femme au volant se retourna brusquement vers lui en le foudroyant du regard.


      « - Mais tu faisais quoi bon sens !? Tu te rends comptes que t'es resté devant cette dame étrange durant plus de cinq minutes ? J'étais morte d'inquiétude!...
      - Pardon maman...
      - Crois-moi que l'année prochaine, je t'accompagne à chaque maison Francis Vignault ! »


    Il détestait ça quand elle l'appelait par son nom complet, ça lui faisait rappeler son père atroce qui lui criait après auparavant. Heureusement pour lui, l'homme avait rejoint les morts dans des conditions inconnues. Peu avant son décès, il avait été décidé suite à un procès qu'il irait en prison pour avoir violé et tuer sa fille et avoir tenté d'assassiner sa femme et son fils. L'enfant se demandait souvent d'ailleurs ou était cette sœur qui était apparemment partie pour un beau et long voyage éternel. Enfin, c'est ce que sa mère lui avait dit.
    Francis sourit en plongeant sa petite tête dans son recueil de bonbons. Il avait bien hâte de déguster chacune des gâteries dans les jours à venir. Il distingua la minuscule sucette putride de la vielle dame et la pris dans sa main. Il eut la nausée en remarquant que des poils étaient collées après le jaune cramoisi de l'objet. Il fourra immédiatement l'aliment hideux dans la pochette du siège conducteur et regardant par la suite à travers la fenêtre. La silhouette de sa maisonnette se découpa lentement au loin, camouflée en parties par deux grands sapins âgés de quelques dizaines d'années. Ils arrivèrent progressivement et le gamin descendit tout en prenant soin de bien fermer la portière par la suite. Sa mère entra directement dans le logement suivit de son fils qui marchait avec difficulté, s'empêtrant sans cesse dans sa cape. La femme atteignit le seuil et se débarrassa de ses effets personnels en laissant la porte ouvert pour que le garçon puisse entrer

    Mreeoouuuuuaaarrrou...
    Le bruit, presque identique à celui qu'il avait entendu plus tôt, résonna dans son crâne telle une voix fantomatique. Il retourna lentement son visage, ses yeux écarquillés par la stupéfaction. Derrière un des conifères du terrain, un chat bicolore aussi blanc de neige que noir de jais jaillit. On distinguait parfaitement bien ses yeux pâles vitreux à travers l'obscurité. C'en était presque anormal avec toute cette noirceur d'une nuit sans lune. Le félin s'approcha du loupiot qui commença à avoir des convulsions de peur. Le félidé semblait lui sourire d'un rictus menaçant, comme si une âme humaine habitait ce corps cadavérique. Il accéléra son pas, donnant presque l'impression qu'il allait se jeter sur le jeune afin de le tuer.
    Sa mère sortie soudainement sa tête par l'entre ouverture de la porte.


      « - Bon sens, mais qu'est-ce que tu fais ?!
      - I...Il y avait... un drôle de chat... là...
      - Quel chat ? »


    L'adulte regarda partout autour de la maison, ne trouvant rien devant elle. Le garçon posa à son tour ses pupilles devant lui, voyant toujours pourtant cette créature funeste qui s'était assise devant lui. Francis gigota encore plus en s'adressant de nouveau à sa mère.

      « - M...mais... regarde, il est l..là..!
      - Ça suffit Françis, rentre ! »


    Elle sortit dehors et le pris par le bras, l'entraînant de force vers leur foyer. Le garçon ne put retirer l'image de l'animal de toute la soirée.

    ° ° °

    Sa mère le borda lentement, essayant de le rassurer qu'il n'y avait pas de chat fantôme et que les monstres n'existaient pas. Elle lui chanta une berceuse doucereuse en lui racontant que Lizzie, sa soeur, continuait toujours son tendre voyage dans le paradis, là où elle serait heureuse à jamais. Le bambin écouta ses mots avec attention, oubliant peu à peu la peur du félin qu'il avait rencontré. Il finit par fermer ses paupières lisses, ses longs cils s'aplatissant sur son visage aux traits de bébé. Il rêva à sa frangine, aux souvenirs qu'ils avaient vécus durant très peu d'années ensemble. Sa vision nocturne se changea rapidement en cauchemar quand son père apparut, un poignard à la main. L'homme se transforma alors en chat qu'une jeune fille lui étant inconnue pris dans ses longs bras.
    Il se réveilla en sursaut, de la sueur intense perlant à son front. Il cligna plusieurs fois des yeux et redressa le haut de son corps en regardant dans le vide. Soudainement, de faibles craquements résonnèrent. Curieux, il retira la couverture de ses jambes et se dirigea vers la cuisine. Ses pieds frôlaient la surface glacée du plancher de céramique tandis qu'il arriva devant la table à manger. Les craquements se firent encore entendre. Francis s'en alla alors vers le salon en tremblotant, prit par la nervosité.
    L'air commença à devenir anormalement froid. Le garçon respira rapidement, une buée visible sortant d'entre ses lèvres pulpeuses. Les vitres donnant sur le stationnement se givrèrent d'un coup et une brume envahit la maison. Il s'énerva davantage, tournant sur lui-même comme pour chercher une présence.

    Fraaaanciiiis....
    Son sang se glaça et son corps se pétrifia quand le murmure souffla dans son oreille. Il se répéta maintes fois autour de lui, lui causant une peur effroyable.
    Fraaaanciiiissss, regarde par ici...
    Il se retourna rapidement malgré lui et vit sa soeur debout dans les escaliers menant à la pièce de sa mère. Lizzie semblait irréelle, squelettique. Elle avait des yeux vides de vie, une mâchoire déformée par une longue couture parcourant sa bouche. Horrifié en reconnaissant l'inconnue de son rêve, le jeunot vit sa mère qui descendait les marches, son corps faisant disparaître le fantôme de sa frangine en le traversant. Les cheveux bruns de la femme camouflaient son visage penché vers l'avant. Son fils accouru vers elle tandis que celle-ci s'immobilisa sur le plancher. Le loupiot stoppa devant elle, lui pris la robe de nuit d'une main en la secouant doucement.

      « - Ma...man, il se.. pas..passe quoi ?
      - Maman t'aime beaucoup mon petit ... »


    Sa voix n'était pas la sienne, les locutions étaient sorties de manière métallique. Le corps de la femme s'éleva soudainement dans les airs et elle se jeta alors directement sur l'enfant qui fut projeté avec elle contre le rebord du divan. Celui-ci, assommé, se leva tant bien que mal en s'aidant de ses bras pour se retirer de l'emprise de sa mère. Il cria incroyablement fort en découvrant le visage et le coup en sang de la dame. Ses pupilles exorbitées ressortaient de leur cavité, retenues par de minces filets de veines. Son nez manquant laissa entrevoir un fossé noirâtre au-dessus de sa bouche dont les dents étaient absentes. C'était un cadavre totalement mort qui avait été possédé par on ne sait quel démon.
    Francis se leva d'un bond et couru vers sa chambre, effrayé comme jamais. Il arriva devant l'entrée de celle-ci quand une bête se posta devant lui. C'était ce chat, ce diable des abysses qui semblait ne lui vouloir que du mal. La fillette aux lèvres cousues apparues à son tour et pris la créature menaçante dans ses membres. Lizzie sourit d'une folie excentrique alors que le félidé eut des spasmes. L'ensemble de son corps se contorsionna et se déforma pour soudainement grandir. La tête devint humaine, les membres plus définis et plus longs, la queue disparue et un canif tranchant apparut entre la main droite du diable. Un homme d'une ampleur phénoménale s'approcha vers l'enfant. Le bambin recula lentement tous en tombant par terre puis se cloîtra contre un mur du couloir faisant face aux deux bêtes qui s'approchaient vers lui.


      « - Alors Francis, tu ne veux pas jouer avec nous ?
      - Elle a raison fiston, ne veux-tu pas rejoindre ta famille ? »


    Le petit hurla de frayeur en reconnaissant la voix de son père. Tout était comme dans son rêve, un affreux cauchemar. Il plongea ses yeux dans ses mains tout en partant à sangloter et à supplier n'importe qui de le sortir de cette scène. L'incube se projeta sur lui, se mouvant comme un spectre et pris le biceps de l'Enfant de sa main perverse. Il planta son poignard d'un coup sec dans le coup, formant une large entaille d'où sorti un flot affreusement rapide de sang pourpre. Le blanc de ses yeux s'écarta tout en regardant le monstre devant lui. Il respira difficilement et s'écroula par terre, sa vision fixant le vide.
    Cette nuit, deux dépouilles pourrirent dans la maisonnette puis disparurent étrangement à l'aube. À chaque crépuscule d'Halloween successif, on vit apparaître des fantômes, disait-on, d'une famille dont la mère et le fils avaient été tués dans des conditions inconnues. C'était devenu un habitat demeuré, une ruine qu'on appelait maison hanté. Un vestige habité par des âmes provenant des limbes dont le chef-d'œuvre avait été réalisé.
Revenir en haut Aller en bas
http://www.designyourworldv2.forumactif.com
 
MASTERPIECE OF THIS SHUFFLED DEATH
Revenir en haut 
Page 1 sur 1

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Wave Library :: Recueil :: Textes :: Nouvelles-
Sauter vers: